Écrit par admin
Le 07/07/2016 à 18:45
En guise d’édito
Vu à la télé...
Des supporters d’un club de foot lancent des pièces de monnaie à des
sans abri installés misérablement sous les gradins du stade.
Comme on jetterait des cacahuètes aux animaux d’un zoo.
Des habitants de Calais insultent les réfugiés établis dans la boue de ce qu’ « ils » nomment la jungle.
Encore une histoire animalière…
On pourrait multiplier ce genre d’exemple, « ad nauseam ».
Nous serions donc condamnés à vivre dans le monde où nous vivons, tant l’idée d’une société plus juste, plus humaine est devenue presqu’impossible à penser.
Pourtant…
Au même moment, et pas si loin, des vacanciers renoncent à leur temps de loisir, pour aider, nourrir, soigner ceux qui par milliers fuient une vie de terreur.
Des habitants ouvrent leurs portes, des pêcheurs secourent les naufragés de la vie. Des associations renouent avec le plaisir du travail collectif, du « buen vivir .»
Partout se réinventent les solidarités tellement indispensables à l’espèce humaine.
Le philosophe Daniel BENSAÏD se demandait « s’il est encore temps de démêler le fil d’Ariane de la lutte des classes, d’en réparer les cassures par de minuscules et fragiles nœuds dont seuls les doigts intelligents d’une main infiniment délicate pourraient manier les boucles ? »
De mettre fin au « naufrage de l’intelligence, à l’hébétude collective »
Il parait que les russes, grands connaisseurs du sujet, disent que c’est l’espoir qui meure en dernier.
Alors…
Daniel Bensaïd : Jeanne de guerre lasse.